Nouvelles, Chansons, Sketches, Pièces de Théâtre et Poésies

Marie Gémeaux, alias France Morgane pour l’interprétation

Après des études universitaires de lettres à Toulouse, de journalisme à Paris puis plusieurs années d’expérience en tant que professeure de lettres, son parcours artistique prend vie : poésie, nouvelles, écriture de pièces et contes dramatiques, mises en scène et chorégraphies, création de chansons pour adultes.

Café théâtre, cabaret, sketches et chansons

Auteure interprète de café théâtre sous le nom de France Morgane, de contes dramatiques et créations musicales signés Marie Gémeaux, qu’elle présente où la pousse le public ou le vent.

Marie-France Godart Dudrop

 Sketch Le Balai

(extrait du recueil « Les Marie »)

J’ai un balai qui me fait du pied
C’est pas drôle tous les jours si vous saviez … !
– Il m’aime d’amour ! – J’voudrais l’envoyer s’rhabiller
Mais pas moyen … il est toqué !
Il veut tout balayer .. planter ses dents partout, caresser les fait-tout,
faire briller le plancher, ramoner la ch’minée,
astiquer mes volets, quand je les tiens fermés,
ouvrir tout grand mon four, aussitôt qu’il fait jour …
passer dans tous les coins, me montrer le chemin,
et m’apprendre à compter, m’apprendre à calculer,
m’apprendre à Respirer !
J’ai un balai qui m’fait du pied
J’voudrais bien l’envoyer s’coucher
Histoire d’enfiler mes souliers…
Hélas ! il est trop bien dressé
Pas moyen d’m’en débarrasser… !
Pour les souliers je peux m’brosser…
Et pour la poudre… au gué !
C’est qu’y m’marcherait sur les pieds si j’essayais,
C’est pas drôle tous les jours si vous saviez !
Il faut que j’le promène comme un toutou en laisse,
que je le trimbale … que je le traîne,
que je le nourrisse et l’entretienne,
que je le console, que je le cajole,
Il voudrait même que j’le fasse danser… !
Et moi qui aime tant valser,
Je ne sais plus que voltiger,
volt volt volt, oui survoltée !
Souvent j’essaie de l’remettre au placard
Mais pas moyen… il fait son quart
dès qu’il a un moment!
Alors ras l’bol… je lui file de la propreté,
mais il y en a jamais assez!
et il rigole… avec les toiles d’araignées,
quand je le couvre d’un bonnet, ou il joue
au grand méchant loup,
qui pourrait bien m’croquer !
C’est qu’il la connaît la leçon
Depuis tant de générations
Il m’aime d’amour…
C’est bien son tour !
Hélas ! quand j’appuie sur le manche
Il n’arrive pas à décoller ..
Ya qu’le dimanche… qu’y m’fout la paix…
quand je m’en vais!
Pourtant des fois j’aimerais bien buller
Mais pas moyen… Il me bouscule, me congratule,
me manipule, me tentacule …
Il éjacule dans mes pensées
Il tu ber cule … !
et je suis obligée de le porter.
Car ce balai qui m’fait du pied,
de nez dans l’plat ou bien rimé
J’ai beau prier… il ne me lâche guère …
Il attend que j’devienne Poussière …
Il m’aime d’amour .. Vous comprenez ?

Quelques œuvres

 Le Moulin à mémoire et… sur la même trame avec une variante dans le départ pour atterrir au même lieu de mémoire enchanteur…

La traverse d’un rêve, Balanoëls à la fontaine Enchantelles et jour de lune sur la Page.

Une Planète Enchantelles qui se décline en Planète musique ou Planète aux étoiles, avec Il était une fois Balanoëls, pour enchanter Noël, Armelle et le Violoncelle et d’autres contes pour voyager en rêve et chansons.

Avec Le berger fou des étoiles ou le manège aux lions bleus,

et bien sûr les incontournables Récitals et les moins classiques Concerts Funambules, toujours fantaisistes ou drôlatiques pour charmer les petits, amuser les plus grands et ravir les parents.

Sketch Le Balai avec Marie Gémeaux

Un grand spectacle qui émerveille son public !

Pour les adultes et les enfants à partir de 7 ans

Mélodine et l’encrier Clair de Lune, une féerie dramatique et musicale

Pour la délivrer d’un encrier qui leui entrave le gosier, la maman de Mélodine sollicite le concours du professeur Bémol. Sur les conseils de celui-ci, Mélodine part à l’aventure, avec pour tous bagages, ses yeux bleus et sept noeuds à son mouchoir.
Guidée par l’étoile du grand Chamanitou qui sait tout, adéouchka ! adéouchkou ! elle rencontrera Dame Tiaupe, l’Escargot Sacrepot, l’Artichouette, le Héron Dindon de l’accordéon et bien d’autres personnages à la Page, dans l’album enchanté qui dessine, sur les toiles, les reliefs d’autrefois, où dansent les majuscules somnambules .. Une pleine nuit d’encre de lune.

Mélodine et l’encrier Clair de Lune, spectacle musical tous publics.

Spectacle d’atelier

Si les Arbres m’étaient comptés ou Le Fabuleux voyage de l’arbre envolé ..

L’arbre de Cybèle, un arbre malingre et bon à rien, moqué par tous les autres enfants, .. se déracine un soir d’orage et part â l’aventure avec la complicité d’une petite fille malheureuse … Au bout de quelques mois, ne le voyant pas revenir, celle-ci accepte en désespoir de cause, de consulter un catalogue pour le remplacer … et s’endort, bercée par des rêves d’arbres fantastiques.

Surprise, â son réveil, elle retrouve … son arbre fantaisie, métamorphosé par lutins, elfes et fées, l’entrainant avec les enfants qui entrent dans l’histoire, dans une course découverte autour de la planète.

Dans sa caverne secrète, sa chambre aux souvenirs, il leur raconte les arbres du monde entier les plus, magiques, les arbres extraordinaires – réels pour la plupart comme Noix de Cajou qui s’asphyxie chaque jour, le Maripa sauveur qui les emmène en bateau , le Baobab de grand Nabab ou l’arbre du voyageur qui leur donne â boire – tous les amis qu’il a rencontrés en chemin …

Conte de Marie Gémeaux, présenté par l’auteur comédienne avec le concours d’un manipulateur pirouettiste et musicien.

Interpellant plusieurs fois les enfants dans un
contexte intéractif et musical, où se relaient conte, saynettes et chansons et abordant un thème d’intérêt universel, ce spectacle offre au cours d’un voyage initiatique bien des cadeaux ludiques, pédagogiques ou enchanteurs … , avec un dernier imprévu pour le rêve ou l’amitié, dans une envolée de ballons ..

Suivi Panne de Comédiens

Suivi de Eureka ! revoilà Sarah !

En cours de construction ..

Créations musicales adultes

Poésies

– Poèmes, Héliade et Solliciteuse, publiés dans « L’anthologie des jeunes poètes », Maison Rhodanienne de Poésie, sous le nom de Marie-France Godart et plusieurs autres dans des revues

– « A l’ombre où le soleil enchante » Éditions Saint-Germain-des-Prés, Paris

– « Aux glanes du silence » Maison Rhodanienne de Poésie, Lyon

– « Les Marie » (sketches et poésies) Éditions Des Prouvaires, Paris

– « Cybernérotique », et « Galets Jade»

« A l’ombre où le soleil enchante »

Éditions Saint-Germain-des-Prés

Brisures

Comme un coursier blessé
Qui sait la fièvre à son naseau
Ma plume somnambule écaille
Aux pulpes de l’aurore
Ses poissons fous d’avril.

***
Tapis vert

Sur un terre-plein désert
Je mise ma fortune
J’y porte ma ferveur
Ses lignes verticales
Et la respiration
Temporelle et marine
De mes ardoises bleues

***

Une orgue pleure

A mon fourreau de nuit
Le souvenir me hante…
Et saigne sa morsure
Aux rayons verts des heures…
En plein cœur de silence
Et la danse alentour
Une orgue blanche pleure
A mon deuil retrouvé.

***

Maternelle

J’ai bu tous les silences
Et toute l’eau fermée de vos regards…
J’ai bu toutes les exigences
A vos étoiles révolues…
J’ai bu tous les regrets
Amarrés à vos rêves
Eventails dérisoires
Aux plaies frileuses de l’hiver…
Comme un criquet d’amour
Mutine sa chanson
Le soir dans les blés morts
J’ai cumulé tous les silences…
O silences sevrés de soleils accomplis
Sur d’impossibles plages !

***

Idée courte

J’ai idée parfois
de faire quelque chose
Je croise les bras
et je réfléchis
J’ai idée parfois
en fermant les yeux
J’ai idée je crois
de faire quelque chose
Je croise les bras
et je m’assoupis.

***

Captive

J’aimais tant vous entendre
Presser le fruit de longs silences…
Verbaliser des yeux
Quelques chastes offenses…
Saisir le verre avec un vœu…
Dans l’instance furtive
De souriants propos
J’aimais tant vous entendre
Ranimer le chaos
D’éternité lascive…
Comme une fugue
Je vous écoute encore…

***

Vocalise

La chanson est dans l’amour
Dévêtu jusqu’en avril
Génie du monde à son nombril
Sur le violon grinçant des jours.
La chanson est dans l’amour
Prado d’un hasard complice
Comme au pavillon drap prémice
Où les désirs figent les jours.
Et sur l’instant qui repose
Une page à peine close
La chanson est dans l’amour
Au sommeilleux des déchirures.

***

Insolite

Comme un pissenlit sur la lune
Ton pas semelle sur la dune
Une fenêtre d’air agrume
Un boulingrin à col de plume.

***
Renouvailles

Les citronniers fleurissent
Au matin des renouvailles
Sur notre langue un goût de pulpe acide
Enchante mes palais
Tout au secret de l’ombre nos audaces
Dextrement s’épandent
Où courent sous nos doigts versets d’or
De dispendieux soleils
Au clavecin des rêves
Nos deux mains accordent leurs pistils.

« Aux glanes du silence »

Maison Rhodanienne de Poésie

Pêcher des clairières
aux soufrières abruptes des volcans
Pêcher des lumières
aux brasiers latents des pierres dures
Ecluser le sang
des rivières peaux tentaculaires
Ecluser le temps
Et se pendre aux branches
de l’arbre paritaire
qui tend ses bénitiers
Pour sortir de sa gangue
la langue salutaire…
En flammes bleues tes yeux
que j’amidonne dans
la pâte carton-fort de mes épreuves…
En baisers-pieuvres tes approches
au goût de roche dans
mes chambres épistolaires.

Plus on le presse
Plus il jute
C’est
Le citron !
Mais à la différence
De celui qu’on achète
Le citron
Que l’on a dans la tête
Ne s’épuise jamais
Pourvu qu’on l’entretienne…
C’est un citron magique.
On le presse
Il s’empresse
En giclées en saillies
De produire
Chaque fois
Sa larme botanique.
Chaque fois qu’on le fête…
Le citron
Que l’on a dans la tête.

Tu m’éclos me déclos dans un éternel huis-clos
Et je mesure l’aventure à tes hublots
Ta forfaiture à ce complot de soupiraux
Au ras des flots
Danubes bleus de tes yeux
Traques d’amants.

********
Sans toi
Dans ma vie de battant de porte
Sans toi
Dans la vie qui m’escorte
De tes vaisseaux
De tes canaux qui claquent
Sans toi
Dans la vie Mon Aorte
Je serais morte
Cloporte.

********
Crac ! Une allumette dans ma tête
Qui te regarde : – ce qu’il fait clair ! –
Et qui s’inquiète ..
Ce qu’elle est bête !
Pour mieux te voir
Elle s’est penchée à la fenêtre ..
Et maintenant il fait tout noir.

Mes yeux barques voyagent
Mes yeux navirent …
Vers d’autres paysages
Leur quête missionnaire
D’étoiles jades Pôles
Qui chavirent
Du Sud au Nord…
D’étoiles jades Viols
Qui s’acheminent
Morts…
A mon corps.
Mes yeux barques navirent
Infiniment secrète…
Leur cargaison…
D’étoiles berges vertes
Aux doigts frileux
Fileuses de sommeils
Blancs moutonnés
Vers d’autres paysages
Où jamais plus le ciel
Ne serait boutonné …
De vies de morts
Du Sud au Nord

Tu me ploies me déploies
Une chose à la fois…
Et puis tu me replies
Avant de me ranger
Refermant chaque pli
– une blessure à la fois –
Dans l’un des greniers
Vastes
de ton oubli.

******
Aux rives de votre empirisme
Je chante la joie
Comme un Isthme
D’être une langue
De Séismes.

La Malamante
Dans l’odeur des sous-bois passés au vitriol
Dans l’odeur du silence
Qu’émerveille le sang
Dans les rêves crissants de mes artères folles ..
Dans les croches qui sourcent
Aux violences du chant
Dans les pas de l’espoir
Qui parfois déraisonne
Quand le délire frissonne ébloui d’hématomes ..
Et devant la falaise
De craie qui s’époumone ..
Je suis la Malamante
Officiante des soirs
Qui allume tes doigts
Comme autant de bougeoirs.

En préparation pour 2023, le recueil « Cybernérotique »